QTc Interval Prolongation and Its Association With Electrolyte Abnormalities and Psychotropic Drug Use Among Patients With Eating Disorders

CJC Pediatr Congenit Heart Dis. 2023 Dec 6;3(1):14-21. doi: 10.1016/j.cjcpc.2023.09.010. eCollection 2024 Feb.

Abstract

Background: Eating disorders (EDs) often develop during adolescence with high mortality rates. Sudden cardiac death in these patients has been associated with corrected QT (QTc) interval prolongation. The significance of extrinsic factors on QTc prolongation in populations with EDs remains controversial. This study assessed the relationship between QTc prolongation in paediatric patients with EDs and extrinsic factors, such as QTc-prolonging medications and electrolyte abnormalities to investigate whether an ED alone is associated with an increased prevalence of QTc prolongation.

Methods: Electrocardiograms, electrolytes, and psychopharmaceutical usage were retrospectively analysed from the charts of 264 paediatric patients with EDs. Descriptive statistics were used to assess QTc prolongation and its relationship with electrolyte abnormalities and psychopharmaceuticals.

Results: Of 264 patients, 227 had normal QTc intervals (<440 ms), whereas 37 had borderline prolonged (440-460 ms) or prolonged (>460 ms) intervals. The prevalence of QTc intervals exceeding 440 ms in patients with normal electrolytes and not using QTc-prolonging psychotropics mirrored that of the general population (P = 0.59). Of the 23 patients taking psychotropics, 8 had abnormal QTc intervals. The average QTc was greater for patients using QTc-prolonging psychotropics (P = 0.05) with a correlation between interval length and psychotropic usage (P < 0.01). Average potassium (P = 0.08), calcium (P = 0.18), and magnesium (P = 0.08) levels did not significantly differ between those with normal and abnormal QTc intervals.

Conclusions: This study suggests that EDs alone may not prolong QTc intervals in paediatric patients with EDs, but psychotropics appear to be a salient external factor in QTc prolongation.

Contexte: Les troubles des conduites alimentaires (TCA) surviennent surtout au cours de l’adolescence et entraînent un taux de mortalité élevé. Chez ces patients, la mort subite d’origine cardiaque a été associée à un allongement de l’intervalle QT corrigé (QTc). La portée des facteurs extrinsèques sur l’allongement de cet intervalle chez les patients atteints de TCA demeure un sujet controversé. La présente étude visait à évaluer la relation entre l’allongement de l’intervalle QTc chez les enfants atteints de TCA et des facteurs extrinsèques, comme la prise de médicaments causant l’allongement de l’intervalle QTc et les anomalies électrolytiques, pour déterminer si la présence d’un TCA est à elle seule associée à une prévalence élevée d’allongement de l’intervalle QTc.

Méthodologie: Nous avons analysé rétrospectivement les électrocardiogrammes, les valeurs d’électrolytes et l’utilisation de médicaments psychotropes dans les dossiers de 264 enfants atteints de TCA. Des techniques de statistique descriptive ont été utilisées pour analyser l’allongement de l’intervalle QTc et les liens avec les anomalies électrolytiques et les médicaments psychotropes.

Résultats: Parmi les 264 patients, 227 présentaient un intervalle QTc normal (< 440 ms) et 37 présentaient des résultats limites (440 à 460 ms) ou un allongement de l’intervalle (> 460 ms). La prévalence d’un intervalle QTc de 440 ms ou plus chez les patients présentant des taux d’électrolytes normaux et non traités par des médicaments psychotropes causant l’allongement de l’intervalle QTc était semblable à la prévalence dans la population générale (p = 0,59). Huit des 23 patients traités par des médicaments psychotropes présentaient un intervalle QTc anormal. La moyenne des intervalles QTc était supérieure dans le groupe des patients recevant des médicaments psychotropes causant un allongement de l’intervalle QTc (p = 0,05), et il existait une corrélation entre la durée de l’intervalle et de l’usage de médicaments psychotropes (p < 0,01). Les taux moyens de potassium (p = 0,08), de calcium (p = 0,18) et de magnésium (p = 0,08) ne différaient pas de façon significative entre les groupes présentant des intervalles QTc normaux et anormaux.

Conclusions: Les résultats de notre étude donnent à penser que le TCA à lui seul ne provoque pas l’allongement de l’intervalle QTc chez les enfants qui en sont atteints, mais que l’utilisation de médicaments psychotropes constitue un facteur externe important dans l’allongement de l’intervalle QTc.