Reference des cas de traumatisme par arme à feu en Afrique

Public Health Action. 2023 Aug 1;13(2 Suppl 1):30-35. doi: 10.5588/pha.23.0006.
[Article in French]

Abstract

Background: In a war-torn African country, Médecins Sans Frontières supports two regional referral hospitals to address emergencies, including the treatment of firearm-related traumas. It facilitates access to healthcare and referrals, which are often hindered due to non-medical reasons.

Objective: To determine the factors influencing the unfavourable outcome of cases referred for firearm trauma (December 2020-November 2021).

Method: This was a cross-sectional study using routinely collected data.

Results: A total of 381 patients who were victims of firearm-related trauma were admitted, with an average age of 29 years; 28.3% had severe injuries, including thoraco-abdominal injuries and fractures. The mortality rate was 4.9%, and 7.9% left against medical advice. Patients affiliated with the irregular armed forces accounted for 45.4%, and had a two-thirds higher rate of unsuccessful referral for non-medical reasons. Patients with severe injuries at triage, affiliation with the irregular forces and being in the regular army had 2 times (P < 0.01), 5.9 times (P < 0.01) and 8.1 times (P < 0.01), respectively, a higher risk of an unfavourable outcome.

Conclusion: Serious cases caused by firearm injuries were more likely to have an adverse outcome. The risk was higher in those with a specific affiliation, who were more often denied access to higher referral care based on socio-political rather than medical reasons.

CONTEXTE :: Dans un pays d’Afrique émaillé de violences de guerre, Médecins Sans Frontières appui deux hôpitaux régionaux de références, pour répondre aux urgences incluant le traitement des traumatismes par arme-à-feu. Il facilite l’accès aux soins et références qui sont régulièrement entravés pour des raisons non médicales.

OBJECTIF :: Déterminer les facteurs influençant l’issue défavorable des cas référés pour traumatisme par arme-à-feu (décembre 2020–novembre 2021).

TYPE D’ÉTUDE :: Ceci est une étude transversale utilisant des données collectées de routine.

RÉSULTATS :: Au total, 381 patients, victimes de traumatisme par arme-à-feu étaient admis avec une moyenne d’âge de 29 ans ; 28,3% étaient des lésions des gravités sévères dont les lésions thoraco-abdominale et les fractures. La mortalité était 4,9% et les sortis contre-avis médical 7,9%. Les patients d’affiliation force irrégulière représentaient 45,4%, et avaient deux sur trois fois une référence non-aboutie pour des raisons non-médicales. Les patients avec des lésions sévères au triage : l’affiliation, force irrégulière et armée régulière avaient respectivement 2 (P < 0,01), 5,9 (P < 0,01) et 8,1 (P < 0,01) fois plus de risque d’avoir une issue défavorable.

CONCLUSION :: Les cas graves causés par des blessures par arme-à-feu risquaient d’avoir plus d’une issue défavorable. Ceci était amplifié pour ceux d’une certaine affiliation, qui se voyaient plus souvent refuser l’accès aux soins de référence supérieur plutôt basé sur des raisons sociopolitiques que sur des raisons médicales.

Publication types

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