[Role of psychological factors in post-COVID-19 condition]

Bull Acad Natl Med. 2023 Jun 21. doi: 10.1016/j.banm.2023.05.001. Online ahead of print.
[Article in French]

Abstract

Even after a mild episode of coronavirus disease 2019 (COVID-19), many patients suffer from persistent symptoms that can impair their quality of life for months. The potential role of psychological mechanisms in this post-COVID-19 condition, often referred to as long COVID, has been discussed early in the pandemic. Evidence supporting this hypothesis is now accumulating. First, a history of anxiety or depression is now an established risk factor for post-COVID-19 condition with a dose-response relationship and effect size similar to those of other known risk factors. This association extends to other forms of psychological distress, including perceived stress and loneliness. Second, specific beliefs about COVID-19 have been associated with the risk of subsequent similar symptoms, occurring weeks to several months later. Other studies, which have yet to be replicated, suggest an influence of the context of the initial infection (first versus second wave of the pandemic, before the emergence of significant variants and vaccination) and the trust in various sources of information about COVID-19 on the risk of subsequent symptoms. Bayesian models of perception can account for these results particularly well within a theoretical framework similar to that advanced for functional somatic disorders, integrating increased symptom expectations with decreased perception of the body internal state (interoception) and intolerance of uncertainty in the context of symptoms initially triggered by an infectious episode. These psychological mechanisms should obviously not be considered as exclusive. However, since they are modifiable, they could be targeted in clinical trials, within an integrative and multidisciplinary approach.

Même après une forme bénigne de COVID-19, de nombreux patients souffrent de symptômes prolongés qui peuvent altérer leur qualité de vie pendant des mois. Le rôle potentiel de mécanismes psychologiques dans cette affection post-COVID-19, souvent qualifiée de COVID long, est évoqué depuis les premiers mois de la pandémie. Les données probantes étayant cette hypothèse s’accumulent désormais. Premièrement, un antécédent de symptômes anxieux ou dépressifs constitue un facteur de risque d’affection post-COVID-19 avec une relation dose-réponse et une taille d’effet similaire à celles observées pour d’autres facteurs de risque. Cette association s’étend à d’autres formes de détresse psychologique, notamment stress perçu et sentiment de solitude. Deuxièmement, des croyances spécifiques concernant la COVID-19 ont été associées au risque de survenue ultérieure de symptômes similaires, quelques semaines à plusieurs mois plus tard. D’autres études, non encore répliquées, suggèrent une influence du contexte de la première infection (première versus seconde vague de la pandémie, avant l’émergence des principaux variants et de la vaccination) et de la confiance dans diverses sources d’informations concernant la COVID-19 sur le risque de symptômes ultérieurs. Les modèles bayésiens de la perception rendent particulièrement bien compte de ces résultats dans un cadre théorique similaire à celui avancé pour les troubles somatiques fonctionnels, intégrant une anticipation accrue des symptômes, des capacités à percevoir l’état physiologique du corps (intéroception) diminuées et une intolérance à l’incertitude dans le contexte de symptômes initialement déclenchés par un épisode infectieux. Ces mécanismes psychologiques ne doivent évidemment pas être considérés comme exclusifs. Cependant, étant modifiables, ils pourraient être ciblés dans des essais cliniques, au sein d’une prise en charge intégrative et multidisciplinaire.

Keywords: Anxiety; Depression; Nocebo; Post-COVID-19 condition; Risk factors.

Publication types

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