Use of Anticoagulation Therapy in Patients With Perioperative Atrial Fibrillation After Cardiac Surgery: A Systematic Review and Meta-analysis

CJC Open. 2022 Jun 10;4(10):840-847. doi: 10.1016/j.cjco.2022.06.003. eCollection 2022 Oct.

Abstract

Background: Perioperative atrial fibrillation (POAF) after cardiac surgery is associated with an increased risk of stroke. However, the efficacy and safety of using anticoagulation therapy in this population are unknown.

Methods: We performed a systematic review and meta-analysis of studies comparing use of anticoagulation therapy vs no anticoagulation therapy in patients with POAF after cardiac surgery. Outcomes included arterial thromboembolism (ie, stroke ± systemic embolism) and bleeding. Data were pooled using fixed-effects models. We reported summary risk ratios (RRs) for studies with multivariable adjustment and estimated absolute risk differences with 95% confidence intervals (CIs).

Results: Nine observational studies met eligibility criteria. No randomized trials were identified. Of the 254,200 POAF patients included, 27.3% received anticoagulation. Six studies reported outcomes after long-term follow-up (median 5.0 years; range 4.2-10.0). The risk of arterial thromboembolism was lower in patients receiving anticoagulation therapy (RR 0.83; 95% CI, 0.69-0.99; I2 = 57%; P = 0.04; 6 studies). The estimated short-term and long-term absolute risk reductions in arterial thromboembolism with use of anticoagulation therapy were 0.8% (95% CI, 0.4-1.4) and 2 events per 1000 person-years (95% CI, 0-4), respectively. The risk of bleeding was higher in patients receiving anticoagulation therapy (RR 3.22; 95% CI, 2.82-3.68; I2 = 98%; P < 0.001; 2 studies). The estimated short-term and long-term absolute risk increases in bleeding with use of anticoagulation therapy were 0.5% (95% CI, 0.4-0.6) and 42 events per 1000 person-years (95% CI, 35-51), respectively.

Conclusions: Use of anticoagulation therapy is associated with a small reduction in the risk of arterial thromboembolism, but also an increased risk of bleeding. Randomized controlled trials are needed to address this issue.

Introduction: La fibrillation auriculaire périopératoire (FAPO) après l’intervention chirurgicale au cœur est associée à une augmentation du risque d’accident vasculaire cérébral (AVC). Toutefois, on ne connaît pas l’efficacité et l’innocuité de la l’anticoagulothérapie de cette population.

Méthodes: Nous avons réalisé une revue systématique et une méta-analyse d’études qui comparaient l’utilisation de l’anticoagulothérapie vs l’absence d’anticoagulothérapie chez les patients atteints de FAPO après l’intervention chirurgicale au cœur. Les résultats étaient notamment la thromboembolie artérielle (c.-à-d. l'AVC ± l’embolie systémique) et les hémorragies. Nous avons regroupé les données à l’aide de modèles à effets fixes. Nous avons rapporté les risques relatifs (RR) sommaires d’études avec l’ajustement multivarié et l’estimation des différences du risque absolu avec des intervalles de confiance (IC) à 95 %.

Résultats: Neuf études observationnelles répondaient aux critères d’admissibilité. Aucun essai à répartition aléatoire n’a été trouvé. Parmi les 254 200 patients atteints de FAPO sélectionnés, 27,3 % avaient reçu une anticoagulation. Six études révélaient des résultats après le suivi à long terme (médiane 5,0 ans ; fourchette 4,2-10,0). Le risque de thromboembolie artérielle était plus faible chez les patients qui avaient reçu une anticoagulothérapie (RR 0,83 ; IC à 95 %, 0,69-0,99 ; I2 = 57 % ; P = 0,04 ; six études). Les estimations de réduction du risque absolu à court terme et à long terme lors de thromboembolie artérielle avec l’utilisation de l’anticoagulothérapie étaient respectivement de 0,8 % (IC à 95 %, 0,4-1,4) et de deux événements par 1000 personnes-années (IC à 95 %, 0-4). Le risque d’hémorragie était plus élevé chez les patients qui avaient reçu une anticoagulothérapie (RR 3,22 ; IC à 95 %, 2,82-3,68 ; I2 = 98 % ; P < 0,001 ; deux études). Les estimations d’augmentation du risque absolu à court terme et à long terme des hémorragies avec l’utilisation de l’anticoagulothérapie étaient respectivement de 0,5 % (IC à 95 %, 0,4-0,6) et de 42 événements par 1000 personnes-années (IC à 95 %, 35-51).

Conclusions: L’utilisation de l’anticoagulothérapie est associée à une réduction minime du risque de thromboembolie artérielle, mais aussi à une augmentation du risque d’hémorragie. Des essais cliniques à répartition aléatoire sont nécessaires pour aborder cette question.

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