Incidence de l’anémie et de la carence en fer périopératoire chez les patientes en oncologie gynécologique

Can Oncol Nurs J. 2022 Feb 1;32(1):81-86. doi: 10.5737/236880763218186. eCollection 2022 Winter.
[Article in French]

Abstract

De plus en plus, l’anémie préopératoire est reconnue comme un facteur de risque compromettant la santé des patients, notamment parce qu’elle prolonge l’hospitalisation et augmente le nombre de transfusions sanguines nécessaires. Vu la prévalence accrue de ce problème chez les patientes en gynécologie qui seront opérées, le dépistage doit être précoce afin d’optimiser l’issue de l’intervention chirurgicale. La présente étude quantitative, à devis observationnel rétrospectif, s’est penchée sur le cas de 284 patientes en oncologie gynécologique devant subir une opération. L’étude a été réalisée pendant la période du 1er janvier au 31 décembre 2014 dans le but de déterminer la fréquence de l’anémie et de la carence en fer, de même que le lien entre l’anémie et le nombre de transfusions sanguines. Les patientes souffrant d’anémie devaient plus souvent recevoir une transfusion (44 % contre 11 %, p < .0001), le nombre d’unités de sang transfusé par patiente était considérablement plus élevé (1,19 unité en moyenne contre 0,28 unité, p < .0001) et le séjour postopératoire plus long (5,9 jours en moyenne contre 4,6 jours, p = .0008). On en a conclu que le dépistage et le traitement précoces de l’anémie sont des éléments clés pour optimiser l’issue de l’opération.