Objectives: Patients admitted to psychiatric emergency services (PES) are highly heterogenous. New tools based on a transdiagnosis approach could help attending psychiatrists in their evaluation process and treatment planning. The goals of this study were to: (1) identify profiles of symptoms based on self-reported, dimensional outcomes in psychiatric patients upon their admission to PES, (2) link these profiles to developmental variables, that is, history of childhood abuse (CA) and trajectories of externalizing behaviours (EB), and (3) test whether this link between developmental variables and profiles was moderated by sex.
Methods: In total, 402 patients were randomly selected from the Signature Biobank, a database of measures collected from patients admitted to the emergency of a psychiatric hospital. A comparison group of 92 healthy participants was also recruited from the community. Symptoms of anxiety, depression, alcohol and drug abuse, impulsivity, and psychosis as well as CA and EB were assessed using self-reported questionnaires. Symptom profiles were identified using cluster analysis. Prediction of profile membership by sex, CA, and EB was tested using structural equation modelling.
Results: Among patients, four profiles were identified: (1) low level of symptoms on all outcomes, (2) high psychotic symptoms, (3) high anxio-depressive symptoms, and (4) elevated substance abuse and high levels of symptoms on all scales. An indirect effect of CA was found through EB trajectories: patients who experienced the most severe form of CA were more likely to develop chronic EB from childhood to adulthood, which in turn predicted membership to the most severe psychopathology profile. This indirect effect was not moderated by sex.
Conclusion: Our results suggest that a transdiagnostic approach allows to highlight distinct clinical portraits of patients admitted to PES. Importantly, developmental factors were predictive of specific profiles. Such transdiagnostic approach is a first step towards precision medicine, which could lead to develop targeted interventions.
Objectifs:: Les patients admis aux services d’urgence psychiatrique (SUP) sont très hétérogènes. De nouveaux outils basés sur une approche transdiagnostique pourraient aider les psychiatres traitants dans leur processus d’évaluation et de planification de traitement. Les buts de la présente étude étaient 1) identifier les profils de symptômes selon les résultats dimensionnels auto-déclarés des patients psychiatriques lors de leur admission aux SUP; 2) lier ces profils aux variables développementales, c.-à-d., les antécédents d’abus dans l’enfance (AE) et les trajectoires de comportements externalisants (CE); et 3) vérifier si ce lien entre les variables développementales et les profils était modéré par le sexe.
Méthode:: Quatre cent deux participants ont été choisis au hasard dans la Banque Signature, une base de données de mesures recueillies auprès des patients admis au service d’urgence d’un hôpital psychiatrique. Un groupe de comparaison formé de 92 participants en santé a aussi été recruté dans la communauté. Les symptômes d’anxiété, de dépression, d’abus d’alcool et de drogues, d’impulsivité, et de psychose ainsi que l’AE et les CE ont été évalués à l’aide de questionnaires auto-déclarés. Les profils de symptômes ont été identifiés au moyen d’une analyse de grappes. La prédiction de l’appartenance au profil par le sexe, l’AE et les CE a été vérifiée à l’aide de la modélisation par équation structurelle.
Résultats:: Parmi les patients, quatre profils ont été identifiés: 1) un faible niveau de symptômes sur toutes les échelles, 2) des symptômes psychotiques élevés, 3) des symptômes anxieux-dépressifs élevés, et 4) un abus de substances élevé et un niveau de symptômes élevés surtoutes les échelles. Un effet indirect de l’AE a été observé vers les trajectoires de CE: les patients qui ont vécu les formes d’AE les plus graves étaient plus susceptibles de développer des CE chroniques de l’enfance à l’âge adulte, ce qui prédisait ensuite l’appartenance au profil psychopathologique le plus grave. Cet effet indirect n’était pas modéré par le sexe.
Conclusion:: Nos résultats suggèrent qu’une approche transdiagnostique permet de dégager des portraits cliniques distincts des patients admis aux SUP. Notamment, les facteurs développementaux étaient prédictifs des profils spécifiques. Cette approche transdiagnostique est un premier pas vers la médecine de précision, qui pourrait entraîner le développement d’interventions ciblées.
Keywords: childhood abuse; cluster analysis; externalizing behaviours; psychiatric emergency services; psychosocial profiles; self-reported symptoms; transdiagnostic approach.