Effect of Acute Immunosuppression on Left Ventricular Recovery and Mortality in Fulminant Viral Myocarditis: A Case Series and Review of Literature

CJC Open. 2020 Nov 11;3(3):292-302. doi: 10.1016/j.cjco.2020.10.017. eCollection 2021 Mar.

Abstract

Background: Fulminant viral myocarditis (FVM) is a rare cause of cardiogenic shock associated with high morbidity and mortality rates. An inappropriately activated immune system results in severe myocardial inflammation. Acute immunosuppressive therapy for FVM therefore gained in popularity and was described in numerous retrospective studies.

Methods: We conducted an extensive review of the literature and compared it with our single-centre retrospective review of all cases of FVM from 2009-2019 to evaluate the possible effect of acute immunosuppression with intravenous immunoglobulins and/or high dose corticosteroids in patients with FVM.

Results: We report on 17 patients with a mean age of 46 ± 15 years with a mean left ventricular ejection fraction (LVEF) of 15 ± 9% at admission. Fourteen (82%) of our patients had acute LVEF recovery to ≥ 45% after a mean time from immunosuppression of 74 ± 49 hours (3.1 days). Extracorporeal membrane oxygenation (ECMO) was required in 35% (6/17) of our patients for an average support of 126 ± 37 hours. Overall mortality was 12% (2/17). No patient needed a long-term left ventricular assist device or heart transplant. All surviving patients achieved complete long-term LVEF recovery.

Conclusions: Our cohort of 17 severely ill patients received acute immunosuppressive therapy and showed a rapid LVEF recovery, short duration of ECMO support, and low mortality rate. Our suggested scheme of investigation and treatment is presented. These results bring more cases of successfully treated FVM with immunosuppression and ECMO to the literature, which might stimulate further prospective trials or a registry.

Contexte: La myocardite virale fulminante (MVF) est une cause rare de choc cardiogénique, un état associé à des taux élevés de morbidité et de mortalité. L’activation inappropriée du système immunitaire entraîne une inflammation grave du myocarde. Le recours à un traitement immunosuppresseur aigu en cas de MVF a donc gagné en popularité et a fait l’objet de nombreuses études rétrospectives.

Méthodologie: Nous avons effectué une revue exhaustive de la littérature et comparé nos observations avec les résultats de notre examen rétrospectif de tous les cas de MVF traités dans un même centre entre 2009 et 2019, afin d’évaluer l’effet possible d’une immunosuppression aiguë par des immunoglobulines administrées par voie intraveineuse et/ou par une corticothérapie à forte dose chez les patients présentant une MVF.

Résultats: Nous rapportons les cas de 17 patients dont l’âge moyen était de 46 ± 15 ans et qui avaient une fraction d’éjection ventriculaire gauche (FEVG) moyenne de 15 ± 9 % à l’admission. Chez 14 (82 %) d’entre eux, la FEVG aiguë s’est rétablie à une valeur ≥ 45 % dans les 74 ± 49 heures (3,1 jours) en moyenne après l’administration d’un traitement immunosuppresseur. Un soutien par oxygénation extracorporelle par membrane (ECMO) a dû être administré à 35 % (6/17) des patients, pendant 126 ± 37 heures en moyenne. Le taux global de mortalité s’établissait à 12 % (2/17). Aucun patient n’a eu besoin d’assistance ventriculaire gauche de façon prolongée ni d’une transplantation cardiaque. La FEVG a fini par se rétablir complètement chez tous les patients qui ont survécu.

Conclusions: Les 17 patients gravement malades de notre cohorte qui ont reçu un traitement immunosuppresseur aigu ont vu leur FEVG se rétablir rapidement, n’ont eu besoin d’ECMO que pendant une courte période et ont affiché un faible taux de mortalité. Nous présentons notre algorithme d’investigation et de traitement. Nos résultats s’ajoutent à ceux d’autres études témoignant de l’efficacité du traitement de la MVF par immunosuppression et ECMO, ce qui pourrait stimuler la réalisation de nouveaux essais prospectifs ou l’établissement d’un registre.