Cardiac Rehabilitation in Canada During COVID-19

CJC Open. 2021 Feb;3(2):152-158. doi: 10.1016/j.cjco.2020.09.021. Epub 2020 Oct 3.

Abstract

Background: Cardiac rehabilitation programs (CRPs) had to change quickly in response to a shift in clinical priorities related to to the coronavirus disease 2019 (COVID-19). Yet, no study has examined the effect of COVID-19 on CRPs and if there has been an adequate transition to alternative programming.

Methods: To examine the status of CRPs during the COVID-19 pandemic, a web-based questionnaire was completed by CRP managers from April 23rd to May 14th, 2020.

Results: Overall, 114 representatives of 144 CRPs (79.1% of Canadian programs) responded. Of respondents, 41.2% (n = 47) reported CRP closure; primary reasons were staff redeployment and facility closure (41% of 51 responses, for both). Redeployment occurred in open CRPs and closed CRPs (30% ± 34% and 47% ± 38% of employees, respectively; P = 0.05) and reduced hours in 17.8% ± 31% and 22.5% ± 33% for remaining employees; P = 0.56. Of open CRPs, 84.8% accepted referrals for medically high-risk patients pre-COVID-19; this level fell to only 43.5% during the COVID-19 pandemic, P < 0.001. There was a significant reduction in patients with cognitive/communication/mobility deficits who were eligible to participate during the COVID-19 pandemic. Of respondents, 57%-82.6% reported safety concerns related to prescribing exercise to medically high-risk and vulnerable populations. CRPs transitioned from group-based to one-to-one delivery models->80% by phone and/or e-mail. Any tele-rehabilitation (one-to-one/group) was also used by 32.7% and 43.5% of CRPs to deliver exercise and education, respectively (mostly one-to-one). Resource barriers cited by open and closed CRPs were related to technology-no tele-rehabilitation, lack of equipment and patient access (35% of all barriers)-and 25.3% of barriers were owing to greater demands on staff time.

Conclusions: Within 2-months of COVID-19 being declared a pandemic, 41.2% of CRPs were closed and almost half of employees redeployed. Less time-efficient one-to-one models of remote care, mostly by phone/e-mail, were adopted. Vulnerable populations were disproportionately affected, becoming ineligible owing to safety concerns. Strategies to open closed CRPs, admission of high-risk/vulnerable populations, and offering of group-based tele-rehabilitation should be a national priority.

Contexte: Les programmes de réadaptation cardiaques (PRC) ont dû s'adapter rapidement en réponse à un changement des priorités cliniques liées à la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19). Pourtant, aucune étude n'a examiné l'effet du COVID-19 sur les PRC et s'il y a eu une transition adéquate vers une programmation alternative.

Méthodes: Pour examiner l'état des PRC durant la pandémie de COVID-19, un questionnaire en ligne a été rempli par les responsables des PRC du 23 avril au 14 mai 2020.

Résultats: Au total, 114 représentants de 144 PRC (79,1 % des programmes canadiens) y ont répondu. Parmi les répondants, 41,2 % (n = 47) ont signalé une fermeture du PRC; les principales raisons résidaient en un redéploiement du personnel ou une fermeture des installations (41 % des 51 réponses, avec une combinaison des deux). Le redéploiement a eu lieu pour les PRC ouverts et les PRC fermés (concernant 30 % ± 34 % et 47 % ± 38 % des employés, respectivement; P = 0,05) et les heures réduites pour 17,8 % ± 31 % et 22,5 % ± 33 % des employés restants; P = 0,56. Concernant les PRC restés ouverts, 84,8 % acceptaient de guider les patients à haut risque médical avant la COVID-19; ce niveau est tombé à seulement 43,5 % pendant la pandémie de COVID-19, P < 0,001. Parmi les patients dont la participation était éligible durant la pandémie de COVID-19, il y a eu une réduction significative du nombre de patients présentant des déficits cognitifs/communicationnels/de mobilité. Parmi les responsables interrogés, 57 % à 82,6 % ont fait état de problèmes de sécurité lorsqu’il était question de prescription d'exercice physique à des populations vulnérables et médicalement à haut risque. Les PRC sont passées d'un modèle de groupe à un modèle de prestation individuelle—>80 % par téléphone et/ou par courriel. La réadaptation à distance (individuelle/en groupe) a également été utilisée par, respectivement, 32,7 % et 43,5 % des PRC pour dispenser des exercices et des formations (principalement en séance individuelle). Les obstacles en matière de ressources identifiés par les PRC ouverts et fermés étaient liés à la technologie - pas de réadaptation à distance, manque d'équipement et de moyen d'accès par les patients (35 % de tous les obstacles) - et 25,3 % des obstacles étaient dus à des exigences plus importantes en matière de temps de travail du personnel.

Conclusions: Dans les deux mois suivant la déclaration de la COVID-19 en tant que pandémie, 41,2 % des PRC ont été fermés et près de la moitié des employés ont été redéployés. Des modèles de soins individuels à distance, moins efficaces en termes de temps, principalement par téléphone/courriel, ont été adoptés. Les populations vulnérables ont été touchées de manière disproportionnée, devenant inéligibles pour des raisons de sécurité. Des stratégies d'ouverture des PRC fermés, d'admission des populations à haut risque ou vulnérables et d'offre de réadaptation à distance, en groupe, devraient constituer une priorité nationale.