Objective: Small clinical samples suggest that psychiatric inpatients report a lifetime history of interpersonal trauma. Since past experiences of trauma may complicate prognosis and treatment trajectories, population-level knowledge is needed about its prevalence and correlates among inpatients.
Methods: Using health-administrative databases comprising all adult psychiatric inpatients in Ontario, Canada (2009 to 2016, n = 160,436, 49% women), we identified those who reported experiencing physical, sexual, and/or emotional trauma in their lifetime, 1 year, and 30 days preceding admission. We described the prevalence of each type of trauma, comparing women and men using modified Poisson regression, and identified individual-level characteristics associated with lifetime trauma history using multivariable logistic regression.
Results: 31.7% of inpatients reported experiencing trauma prior to admission. Lifetime prevalence was higher in women (39.6% vs. 24.1%; age-adjusted prevalence ratio [aPR] = 1.68; 95% CI, 1.65 to 1.71), including sexual (22.7% vs. 8.4%; aPR = 2.81; 95% CI, 2.73 to 2.89), emotional (33.3% vs. 19.4%; aPR = 1.76; 95% CI, 1.72 to 1.79), and physical trauma (24.2% vs. 14.8%; aPR = 1.68; 95% CI, 1.65 to 1.72). Factors most prominently associated with lifetime trauma were witnessing parental substance use (adjusted odds ratio [aOR] = 8.68; 95% CI, 8.39 to 8.99), female sex (aOR = 2.29; 95% CI, 2.23 to 2.35), and number of recent stressful life events (aOR = 1.62; 95% CI, 1.59 to 1.65).
Conclusions: These results suggest that trauma-informed approaches are essential to consider in the design and delivery of inpatient psychiatric services for both women and men.
Objectif:: De petits échantillons cliniques suggèrent que de nombreuses personnes nécessitant une hospitalisation psychiatrique déclarent des antécédents de durée de vie de traumatisme interpersonnel. Puisque les expériences de traumatisme passées peuvent compliquer le pronostic et les trajectoires de traitement, il est nécessaire d’en connaître la prévalence dans la population et les corrélats chez les hommes et les femmes hospitalisés.
Méthodes:: À l’aide des bases de données de santé administratives qui englobent tous les patients psychiatriques adultes hospitalisés en Ontario, Canada (2009-2016, n = 160 436), nous avons repéré ceux qui déclaraient avoir vécu un traumatisme physique, sexuel et/ou émotionnel dans leur vie, et durant l’année et les 30 jours précédant l’hospitalisation. Nous avons décrit la prévalence de chaque type de traumatisme interpersonnel, en comparant les femmes (n = 78 386) et les hommes (n = 82 050) à l’aide de la régression modifiée de Poisson afin de produire les rapports de prévalence ajustés selon l’âge (RPa) et des intervalles de confiance (IC) à 95%. Nous avons ensuite relevé les caractéristiques de niveau individuel associées aux antécédents de traumatisme de durée de vie au moyen de la régression logistique à variables multiples, et établi les rapports de cotes ajustés (RCa) et l’IC à 95%.
Résultats:: Quelque 31,7% des patients hospitalisés ont déclaré avoir vécu un traumatisme avant leur hospitalisation. La prévalence de durée de vie était plus élevée chez les femmes que chez les hommes (39,6% c. 24,1%; RPa = 1,68; IC à 95% 1,65 à 1,71), y compris pour un traumatisme sexuel (22,7% c. 8,4%; RPa = 2,81; IC à 95% 2,73 à 2,89), émotionnel (33,3% c. 19,4%; RPa = 1,76; IC à 95% 1,72 à 1,79) et physique (24,2% c. 14,8%; RPa = 1,68; IC à 95% 1,65 à 1,72). Les facteurs les plus déterminants associés au traumatisme de durée de vie étaient le fait d’avoir été témoin de l’utilisation de substances parentale (RCa = 8,68; IC à 95% 8,39 à 8,99), d’être une femme (RCa = 2,29; IC à 95% 2,23 à 2,35), et le nombre d’événements de vie stressants dans le mois précédant l’hospitalisation (RCa = 1,62; IC à 95% 1,59 à 1,65).
Conclusions:: Ces résultats suggèrent que les approches axées sur les traumatismes sont essentielles à prendre en compte dans la conception et la prestation des services psychiatriques pour patients hospitalisés, tant pour les femmes que les hommes.
Keywords: abuse; gender; men; psychiatric hospitalization; trauma; women.