Kyste hydatique du rein : Étude monocentrique de 15 cas

Can Urol Assoc J. 2014 Jul;8(7-8):E531-5. doi: 10.5489/cuaj.1374.
[Article in French]

Abstract

Objectif :: Étudier le profil épidémiologique ainsi que les caractéristiques cliniques, radiologiques, et thérapeutiques du kyste hydatique du rein (KHR).

Méthodologie :: Quinze cas de KHR colligés de 2004 à 2010 ont été revus. Les données cliniques, radiologiques (arbre urinaire sans préparation, échographie, tomodensitométrie [TDM]) et biologiques (éosinophilie et sérologie hydatique) ont été analysées, et le traitement instauré. L’évolution et les complications ont fait l’objet d’un suivi attentif.

Résultats :: L’âge moyen de découverte du KHR est de 56,13 ans, avec une prédominance masculine (12 hommes, 3 femmes). La symptomatologie clinique est dominée par les lombalgies (60 % des cas). Une analyse de la sérologie hydatique a été demandée pour six patients et s’est révélée positive pour trois d’entre eux. L’abstention thérapeutique a été l’attitude adoptée par deux malades ayant un kyste hydatique de type 5. Aucun patient n’a reçu de traitement médical seul. Treize patients (86,66 %) ont subi une intervention chirurgicale, dont une résection du dôme saillant pour 11 patients, une néphrectomie partielle pour 1 patient et une néphrectomie totale pour 1 autre patient dont le rein était totalement détruit. Aucune complication peropératoire ou postopératoire n’a été signalée, qu’il s’agisse de fistule urinaire ou d’infection de la cavité résiduelle. Aucune récidive n’a été constatée sur une période moyenne de deux ans.

Conclusion :: Le KHR est une pathologie rare sans sémiologie spécifique. Si la chirurgie occupe une place primordiale dans le traitement de ces kystes, de nouvelles perspectives mini-invasives restent à explorer, tout particulièrement les traitements percutané et laparoscopique.