Eosinophilia: A poor predictor of Strongyloides infection in refugees

Can J Infect Dis Med Microbiol. 2013 Summer;24(2):93-6. doi: 10.1155/2013/290814.

Abstract

Background: Canada resettles 10,000 to 12,000 refugees annually. Despite this being a highly vulnerable population, there are little Canadian data on subclinical tropical diseases harboured in this population over the past 20 years.

Objectives: To determine the seroprevalence and predictors of Strongyloides infection in refugees arriving in Edmonton, Alberta.

Methods: A retrospective chart review of all refugees seen at the New Canadians Clinic between March 2009 and April 2010 was performed. Demographic, symptom and physical examination data were collected from the charts. Laboratory results were obtained from the electronic laboratory records.

Results: A total of 350 subjects were studied. The overall seroprevalence of strongyloidiasis was 4.6%. Equivocal results were found in 6.3%. In the positive group, the majority were male (62.5%); 75% were born in Africa (P=0.004) and 81.2% lived in refugee camps in Africa (P=0.002). Eosinophilia was present in 25% of the positive subjects (P=0.05), in none of the equivocal group and in 8.7% of the negative group.

Discussion: Persistent asymptomatic Strongyloides infection is maintained for years through autoinfection. Traditionally, eosinophilia was used as one of the key tools to diagnose chronic but stable diseases, but it was shown to have a poor predictive value for strongyloidiasis in returning expatriates as well as in those presenting with a disseminated form of the disease. It is important to raise awareness of the severe limitations of eosinophilia as a marker for strongyloidiasis when managing patients who either are immunocompromised, or about to start immunosuppressive therapy.

Conclusions: The present study indicated that eosinophilia is a poor predictor of seropositivity and, thus, Strongyloides infection. Residence in Africa (birth/refugee camps) proved to be a significantly better predictor of Strongyloides seropositivity.

Historique: Le Canada accueille de 10 000 à 12 000 réfugiés par année. Même s’il s’agit d’une population hautement vulnérable, depuis 20 ans, peu de données canadiennes ont porté sur les maladies tropicales subcliniques, dont cette population est atteinte.

Obbjectif: Déterminer la séroprévalence et les prédicteurs de l’infection à Strongyloides chez les réfugiés qui arrivent à Edmonton, en Alberta.

Méthodologie: Les chercheurs ont procédé à l’examen rétrospectif des dossiers de tous les réfugiés vus à la New Canadians Clinic de mars 2009 à avril 2010. Ils ont colligé les renseignements démographiques et les données relatives aux symptômes et à l’examen physique à partir des dossiers et obtenu les résultats de laboratoire dans les dossiers électroniques de laboratoire.

Résultats: Au total, les chercheurs ont étudié 350 sujets. Ils ont constaté une séroprévalence globale de strongyloïdiase de 4,6 % et ont obtenu des résultats équivoques dans 6,3 % des cas. Dans le groupe positif, la majorité était de sexe masculin (62,5 %), 75 % étaient nés en Afrique (P=0,004) et 81,2 % avaient vécu dans des camps de réfugiés d’Afrique (P=0,002). Ils ont observé la présence d’éosinophiles chez 25 % des sujets positifs (P=0,05), chez aucun des sujets du groupe aux résultats équivoques et chez 8,7 % des sujets du groupe négatif.

Exposé: L’infection à Strongyloides asymptomatique persistante perdure des années à cause de l’auto-infection. On avait l’habitude d’utiliser les éosinophiles comme l’un des principaux outils diagnostiques des maladies chroniques, mais stables, mais les chercheurs ont établi qu’ils ont une mauvaise valeur prédictive de strongyloïdiase chez les expatriés et chez les personnes atteintes de la forme disséminée de la maladie. Il est important de sensibiliser les médecins aux limites importantes des éosinophiles comme marqueur de la strongyloïdias dans la prise en charge des patients qui sont soit immunodéprimés, soit sur le point d’entreprendre un traitement immunosuppressif.

Conclusions: Selon la présente étude, les éosinophiles sont un mauvais prédicteur de séropositivité et, par conséquent, de l’infection à Strongyloides. Le fait d’avoir résidé en Afrique (y être né ou avoir habité dans un camp de réfugiés) constituait un prédicteur beaucoup plus fiable de séropositivité à Strongyloides.

Keywords: Eosinophilia; Intestinal helminthes; Refugees; Strongyloides; Tropical parasites.