Le renforcement de l'interface entre les services de santé publique et de première ligne : enjeux et pistes de solution

Healthc Policy. 2009 May;4(4):e185-96.
[Article in French]

Abstract

The development of close relationships between public health and clinic services, particularly those provided by primary care family physicians, is supported in all western healthcare systems. Collaborations leading to such interface are supposed to have positive impacts on the quality of care, the burden of diseases and the equity in the healthcare system. If players in both fields accept the relevance of the interface and support in principle its development, there are still many barriers that impede the collaborations in reality. That said, little is known about the barriers in the Quebec healthcare system. The purpose of this study is to answer to this lack of information by studying the interface from an organizational perspective. Two conceptual frameworks have been used: the Lasker's typology (1997) and the Hinings and Greenwood archetypes (1988).The analysis highlights two of the six forms of collaboration proposed by the typology used: the coordination of services provided to individuals and the use of clinic visits for the purpose of public health. Activities associated to these forms of collaboration, which are important with regard to the public health mandate, are of interest essentially for public health and are practically unilaterally determined by public health. Moreover, the lack of coordination in activities involving a collaboration with physicians is an obstacle for the development of such activities and generates irritants for the physicians. Thus, in the Quebec healthcare system there are opportunities for the development of the interface where the collaboration occurs also at the benefit of the clinic practice and where it takes into account the constraints of the clinic sector.

Le développement de liens étroits entre la santé publique et les services cliniques, notamment ceux offerts par les médecins de famille œuvrant en première ligne, est prôné dans tous systèmes de santé occidentaux. On suppose que les collaborations formant une telle interface ont des impacts positifs à la fois sur la qualité des soins, sur le fardeau des maladies et sur l'équité dans le système de santé. Si les acteurs des deux domaines admettent le bien-fondé de l'interface et favorisent en principe son développement, plusieurs barrières nuisent aux collaborations dans la réalité. Or, peu est connu sur ces barrières dans le système de santé québécois. Cette étude vise à répondre à ce manque d'information en étudiant l'interface à partir d'une perspective organisationnelle. Deux cadres conceptuels ont été utilisés, soit la typologie de Lasker (1997) et les archétypes de Hinings et Greenwood (1988).

L'analyse met en évidence deux des six formes de collaboration proposées par la typologie utilisée, soit la coordination des services aux individus et la mise à profit des rencontres cliniques pour les fins de la santé publique. Les activités associées à ces formes de collaboration, qui sont importantes eu égard au mandat de la santé publique, comportent un intérêt essentiellement pour la santé publique et sont déterminées en pratique unilatéralement par cette dernière. En outre, le manque de coordination des activités qui impliquent une collaboration avec les médecins constitue un obstacle au développement de telles activités en créant des irritants pour les médecins. Il y a donc, dans le système de santé québécois, des possibilités de développement de l'interface là où la collaboration se fait également au profit du travail clinique et là où elle tient compte des contraintes du milieu clinique.

Publication types

  • English Abstract