Background: Alexithymia is a disturbance in awareness and cognitive processing of affect that is associated with over-reporting of physical symptoms, including pain. The relationship between alexithymia and other psychological constructs that are often associated with pain has yet to be evaluated.
Objectives: The present study examined the importance of alexithymia in the pain experience in relation to other integral psychological components of Turk's diathesis-stress model of chronic pain and disability, including fear of pain, anxiety sensitivity, pain avoidance and pain catastrophizing.
Methods: Heat pain stimuli, using a magnitude estimation procedure, and five questionnaires (Anxiety Sensitivity Index, Fear of Pain Questionnaire III, Pain Catastrophizing Scale, avoidance subscale of the Pain Anxiety Symptoms Scale-20 and Toronto Alexithymia Scale-20) were administered to 67 undergraduate students (44 women) with a mean (+/- SD) age of 20.39+/-3.77 years.
Results: Multiple linear regression analysis revealed that sex, fear of pain and alexithymia were the only significant predictors of average heat pain intensity (F[6, 60]=5.43; R2=0.35; P=0.008), accounting for 6.8%, 20.0% and 9.6% of unique variance, respectively. Moreover, the difficulty identifying feelings and difficulty describing feelings subscales, but not the externally oriented thinking subscale of the Toronto Alexithymia Scale-20 significantly predicted average heat pain intensity.
Conclusions: Individuals with higher levels of alexithymia or increased fear of pain reported higher average pain intensity ratings. The relationship between alexithymia and pain intensity was unrelated to other psychological constructs usually associated with pain. These findings suggest that difficulties with emotion regulation, either through reduced emotional awareness via alexithymia or heightened emotional awareness via fear of pain, may negatively impact the pain experience.
HISTORIQUE:: L’alexithymie est un trouble affectant la conscience et le traitement cognitif de l’affect associé à une exagération des symptômes physiques ressentis, dont la douleur. Le lien entre l’alexithymie et d’autres construits psychologiques souvent associés à la douleur n’a pas encore été évalué.
OBJECTIF:: La présente étude a analysé l’importance de l’alexithymie dans l’expérience de la douleur en lien avec d’autres construits psychologiques du modèle diathèse-stress de Turk sur la douleur chronique et l’invalidité, y compris la crainte de la douleur, la sensibilité à l’anxiété, l’évitement de la douleur et le catastrophisme lié à la douleur.
MÉTHODE:: Les auteurs ont administré à 67 étudiants de premier cycle (44 femmes) âgés en moyenne (± É.-T.) de 20,39 ± 3,77 ans des stimuli douloureux thermiques en utilisant une technique d’évaluation de l’intensité et cinq questionnaires (l’Anxiety Sensitivity Index, le Fear of Pain Questionnaire III, la Pain Catrastrophizing Scale, la sous-échelle d’évitement de la Pain Anxiety Symptoms Scale-20 et la Toronto Alexithymia Scale-20).
RÉSULTATS:: L’analyse de régression linéaire multiple a révélé que le sexe, la crainte de la douleur et l’alexithymie étaient les seuls prédicteurs significatifs de l’intensité moyenne de la douleur d’origine thermique (F[6, 60] = 5,43, r2 = 0,35, p = 0,008), représentant 6,8 %, 20,0 % et 9,6 % de la variance unique, respectivement. De plus, les sous-échelles portant sur la difficulté d’identifier les sentiments et la difficulté de décrire les sentiments, contrairement à la sous-échelle portant sur les pensées concernant la réalité externe de la Toronto Alexithymia Scale-20, ont permis de prédire de façon significative l’intensité moyenne de la douleur d’origine thermique.
CONCLUSION:: Les sujets présentant un degré plus élevé d’alexithymie ou une crainte plus grande de la douleur ont en moyenne estimé l’intensité de la douleur plus marquée. Le lien entre l’alexithymie et l’intensité de la douleur ne s’est pas révélé associé à d’autres construits psychologiques habituellement liés à la douleur. Ces conclusions donnent à penser que certains problèmes de régulation émotionnelle peuvent avoir un impact négatif sur l’expérience de la douleur, par l’entremise d’une sensibilité émotionnelle émoussée causée par l’alexithymie, ou d’une sensibilité émotionnelle accrue due à la crainte de la douleur.