[Survey of patients admitted to the Regional Hospital Center (RHC) of Maradi following self-medication]

Mali Med. 2022;38(1):35-40.
[Article in French]

Abstract

Objective: The objective of this study was to evaluate the impact and complications related to self-medication among patients admitted to the Maradi RHC.

Methodology: We conducted a cross-sectional, descriptive and analytical study at the Maradi RHC, in the referral department from June 30 to September 30, 2021, by means of an interview.

Results: A total of 254 patients were interviewed. The frequency of self-medication at the Maradi CHR was 3.63%. The majority of the patients surveyed were women (53.94%). The average age was 42 years. Among them, 63.39% were attending Koranic school and 38.19% were housewives. Street vendors and traditional practitioners were the main suppliers of self-medication drugs, respectively 45.28% and 30.31%. The most commonly used products were traditional medicines, analgesics, antibiotics and anti-malarial (47.63%, 26.37%, 22.44% and 16.92% respectively). The lack of financial means and accessibility of treatment were the main reasons for this practice. Digestive diseases were the most frequent pathology group. Jaundice was the first complication related to self-medication, followed by urticaria and Lyell's syndrome. Following management, 8% (n=20) patients were discharged cured and 6% (n=15) had died.

Conclusion: Self-medication is a rapidly growing practice, favored by many factors despite the many risks that can arise from it. In order to prevent these risks, an awareness program is necessary to make the population adhere to a change of behavior.

Objectif: Cette étude avait pour objectif d'évaluer l'impact et les complications liées à l'automédication chez les patients admis au CHR de Maradi.

Méthodologie: Nous avons mené une étude transversale, descriptive et analytique au CHR de Maradi, dans le service d'aiguillage du 30 Juin au 30 septembre 2021, par le biais d'une interview.

Résultats: Au total 254 patients ont été interviewés. La fréquence de l'automédication au CHR de Maradi était de 3,63%. La majorité des patients enquêtés étaient des femmes 53,94%. La moyenne d'âge était de 42 ans. Parmi eux, 63,39% fréquentaient l'école coranique et 38,19% étaient des ménagères. Les vendeurs de la rue et les tradipraticiensétaient les principaux acteurs qui fournissaient les médicaments d'automédication soit respectivement 45,28% et 30,31%. Les produitsles plus utilisées étaient les médicaments traditionnels, les antalgiques, les antibiotiques et les antipaludiques soit respectivement 47,63%, 26,37%, 22,44% et 16,92%. Le manque de moyen financier et l'accessibilité du traitement étaient les principales causes motivant cette pratique. Les affections digestives représentent le groupe de pathologie les plus fréquentes. L'ictère était la première complication liée à l'automédication suivi de l'urticaire et le syndrome de Lyell. A la suite de la prise en charge,8%(n=20) patients de étaient sortis sont sortis guéris et 6% (n=15) étaient décédés.

Conclusion: L'automédication est une pratique en forte croissance, favorisée par bien de facteurs malgré les nombreux risques qui peuvent découler de celle-ci. En vue de prévenir ces risques un programme de sensibilisation s'avère nécessaire afin de faire adhérer la population à un changement de comportement.

Keywords: Automédication; Maradi; Médicaments de qualité inférieure; Niger; Self-medication; Substandard drugs.

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