Traitement Chirurgical Des Brides Cervicales Post Brûlure: À Propos De 47 Cas

Ann Burns Fire Disasters. 2022 Mar 31;35(1):62-67.
[Article in French]

Abstract

When their treatment is not optimal, deep cervical burns often develop retractions, ranging between simple vertical retractions to major global ones. They generate functional, aesthetic and psychological sequelae. Surgical treatment, adapted to both the patient and the type of retraction, has several goals including restoring the neck-chin angle, restoring a correct aesthetic aspect, and allowing social rehabilitation. In our unit, we managed 47 patients (mean age 22) with neck contractures over 8 years, from 2012-2020. Scald is more frequent in children while flame burns prevail in adults. Most (58%) patients healed spontaneously. Moderate and severe contractures (Achauer's classification) accounted for 30.6 and 38.8% respectively. In most (94%) patients, the contracture leads to a distortion of the neck-chin angle and limits the extension of the neck. Surgery techniques were skin grafts (67.3%), local plasties (24.5%) and flaps (8.2%). During the follow-up, results were considered as good in 83%, acceptable in 8.5%, while 8.5% needed another surgery. Plasties (Z, IC, VY…) and local flaps (with or without skin expansions) are indicated in minor contractures. Authors still debate on the best technique (graft or flap) for severe and major ones. Post-operative rehabilitation is a cornerstone for good results.

Lorsqu’elles sont mal prises en charge, les brûlures profondes du cou entraînent souvent des rétractions cervicales. Leur gravité est variable, allant de la simple bride verticale aux placards rétractiles majeurs. Elles ont un retentissement fonctionnel, esthétique et psychologique important. Le traitement chirurgical doit être adapté à chaque patient, en fonction du type et de l’étendue de la rétraction, et doit répondre à plusieurs objectifs : restaurer l’angle cervico-mentonnier, redonner une mobilité du cou, rétablir un aspect esthétique satisfaisant et permettre une réinsertion sociale. Au sein de notre structure, sur une période de 8 ans (2012-2020), nous avons pris en charge 47 patients souffrant de rétractions cervicales secondaires à des brûlures. La moyenne d’âge était de 22 ans. Les brûlures par ébouillantement sont les plus fréquentes chez l’enfant tandis que celles par flamme prédominaient chez l’adulte. La cicatrisation dirigée avait été le traitement initial chez la majorité de nos patients (58%). Les brides cervicales modérées et sévères (selon la classification d’Achauer) représentaient respectivement 30,6% et 38,8% des cas. Chez 94% de nos patients, la bride entraînait un retentissement fonctionnel avec une limitation de l’extension du cou associée à une déformation de l’angle cervico-mentonnier. Le traitement chirurgical a fait appel aux greffes cutanées dans 67,3% des cas, aux plasties locales dans 24,5% des cas et aux lambeaux dans 8,2% des cas. À long terme, les résultats fonctionnels et esthétiques sont jugés bons dans 83% des cas et moyens dans 8,5% des cas, tandis que 8,5% nécessitent une reprise chirurgicale. Les plasties (Z, IC, VY…) et les lambeaux locaux, avec ou sans expansion, sont indiqués devant des brides mineures. Dans le cas des brides sévères et majeures, les auteurs sont divisés quant au choix entre greffes cutanées et lambeaux. La rééducation post opératoire reste un pilier thérapeutique pour l’obtention de résultats satisfaisants.

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