Entre détresse psychologique et santé mentale positive : le cas des travailleurs de la restauration

Can J Public Health. 2018 Jan 22;108(5-6):e510-e515. doi: 10.17269/cjph.108.6112.
[Article in French]

Abstract

Objectif: Examiner le lien entre les conditions de travail et la santé mentale des travailleurs-euses de la restauration.MÉTHODE : L'échantillon se compose de 652 travailleurs-euses de la restauration issus de l'ESCC-SM de 2012. Des analyses de régression linéaire hiérarchique sont effectuées et ajustées en fonction de divers facteurs sélectionnés (sociodémographiques, habitudes de vie). Les conditions de travail sont mesurées en partie selon le Job Content Questionnaire (JCQ) de Karasek et Theorell. La détresse psychologique est mesurée à partir de l'échelle K6 de Kessler. La santé mentale positive est mesurée à partir du Continuum de santé mentale-version abrégée (MHC-SF) de Keyes.RÉSULTATS : Les fortes exigences psychologiques, le travail à temps partiel et les fortes exigences physiques sont associés de façon positive à la détresse psychologique des travailleurs-euses de la restauration, alors que le soutien social des collègues y est associé de façon inverse. Pour la santé mentale positive des travailleurs-euses de la restauration, l'insécurité d'emploi, les fortes exigences psychologiques et la faible latitude décisionnelle sont associées de façon négative tandis que le soutien social des collègues y est associé inversement.

Conclusion: Cette étude souligne l'importance de considérer à la fois les aspects positifs et négatifs de la santé mentale. En effet, les facteurs associés à la santé mentale positive et à la détresse psychologique des travailleurs-euses de la restauration sont différents, voire associés en direction inverse.

OBJECTIF: Examiner le lien entre les conditions de travail et la santé mentale des travailleurs-euses de la restauration.

MÉTHODE: L’échantillon se compose de 652 travailleurs-euses de la restauration issus de l’ESCC-SM de 2012. Des analyses de régression linéaire hiérarchique sont effectuées et ajustées en fonction de divers facteurs sélectionnés (sociodémographiques, habitudes de vie). Les conditions de travail sont mesurées en partie selon le Job Content Questionnaire (JCQ) de KaraseketTheorell. La détresse psychologique est mesurée à partir de l’échelle K6de Kessler. La santé mentale positive est mesurée à partir du Continuum de santé mentale-version abrégée (MHC-SF) de Keyes.

RÉSULTATS: Les fortes exigences psychologiques, le travail à temps partiel et les fortes exigences physiques sont associés de façon positive à la détresse psychologique des travailleurs-euses de la restauration, alors que le soutien social des collègues y est associé de façon inverse. Pour la santé mentale positive des travailleurs-euses de la restauration, l’insécurité d’emploi, les fortes exigences psychologiques et la faible latitude décisionnelle sont associées de façon négative tandis que le soutien social des collègues y est associé inversement.

CONCLUSION: Cette étude souligne l’importance de considérer à la fois les aspects positifs et négatifs de la santé mentale. En effet, les facteurs associés à la santé mentale positive et à la détresse psychologique des travailleurs-euses de la restauration sont différents, voire associés en direction inverse.

Publication types

  • Research Support, Non-U.S. Gov't

MeSH terms

  • Adult
  • Canada / epidemiology
  • Cross-Sectional Studies
  • Female
  • Humans
  • Male
  • Mental Health / statistics & numerical data*
  • Psychiatric Status Rating Scales
  • Restaurants*
  • Risk Factors
  • Social Support
  • Stress, Psychological / epidemiology*
  • Surveys and Questionnaires
  • Work / psychology*