Sex Hormone Status in Women With Chronic Kidney Disease: Survey of Nephrologists' and Renal Allied Health Care Providers' Perceptions

Can J Kidney Health Dis. 2017 Oct 27:4:2054358117734534. doi: 10.1177/2054358117734534. eCollection 2017.

Abstract

Background: Chronic kidney disease (CKD) in reproductive-age women is accompanied by menstrual and fertility disorders and premature menopause.

Objective: We sought to determine nephrologists' and allied health care providers' perceptions on management of sex hormone status in women with CKD.

Methods: An anonymous, Internet-based survey was sent to nephrology society members from Canada, Australia, New Zealand, and the United Kingdom, and the Canadian Association of Nephrology Nurses and Technologists (February-November 2015). We assessed reported perceptions and management of sex hormone status in women with CKD.

Results: One hundred seventy-five nephrologists (21% response rate) and 121 allied health care providers (30%; 116 nurses, 5 pharmacists) responded. Sixty-eight percent of nephrologists and 46% of allied providers were between the ages of 30 and 50 years, and 38% of nephrologists and 89% of allied workers were female. Ninety-five percent of nephrologists agreed that kidney function impacts sex hormone status, although only a minority of nephrologists reported often discussing fertility (35%, female vs male nephrologists, P = .06) and menstrual irregularities with their patients (15%, female vs male nephrologists,P = .02). Transplant nephrologists reported discussing fertility more often than did nontransplant nephrologists (53% vs 30%, P = .03). Physicians were more likely to report discussing fertility (33% vs 7.5%, P < .001) and menstrual irregularities (15% vs 9%, P = .04) with patients than allied health care providers. Forty-three percent of physicians reported uncertainty about the role for postmenopausal hormone therapy in women with CKD.

Conclusion: Nephrologists and allied health care providers recognize an impact of CKD on sex hormones in women but report not frequently discussing sex hormone-related issues with patients. Our international survey highlights an important knowledge gap in nephrology.

Contexte: Chez les femmes en âge de procréer, l’insuffisance rénale chronique (IRC) peut être associée à des irrégularités du cycle menstruel, des problèmes de fertilité et à la survenue d’une ménopause précoce.

Objectifs de l’étude: Cette étude visait deux objectifs. D’abord, on a voulu connaître la manière dont les néphrologues et les autres professionnels de la santé perçoivent les troubles hormonaux associés à l’IRC chez les femmes en âge de procréer. Ensuite, nous souhaitions établir comment ces perceptions influencent la prise en charge des patientes.

Méthodologie: Entre février et novembre 2015, nous avons fait parvenir un sondage Web anonyme aux membres de la Société de néphrologie du Canada, de l’Australie, de la Nouvelle-Zélande et du Royaume-Uni, de même qu’aux membres de l’Association canadienne des infirmières et infirmiers et des technologues de néphrologie (ACITN/CANNT). Nous avons compilé et analysé les réponses obtenues au sujet des perceptions et de la prise en charge de l’activité hormonale dans le suivi des femmes atteintes d’IRC.

Résultats: Un total de 175 néphrologues (taux de réponse de 21 %) et de 123 autres professionnels de la santé, soit 116 infirmières et 5 pharmaciens (taux de réponse de 30 %) ont répondu au sondage. Les répondants étaient majoritairement âgés de 30 à 50 ans (68 % des néphrologues et 46 % des autres professionnels de la santé). Un peu plus du tiers des néphrologues étaient des femmes (38 %) alors que ces dernières représentaient la très grande majorité (89 %) des autres professionnels de la santé ayant répondu au sondage. La plupart des néphrologues (95 %) ont admis que la fonction rénale perturbe l’activité des hormones sexuelles chez leurs patientes, bien qu’une minorité reconnaissait discuter des enjeux liés à la fertilité (35 %) et des irrégularités du cycle menstruel (15 %) avec elles. Dans les deux cas, bien que les différences ne soient pas statistiquement significatives, les néphrologues féminines étaient plus nombreuses que leurs collègues masculins à aborder ces sujets de façon régulière avec leurs patientes (ratio homme-femme p=0,06 pour l’infertilité, et p=0,02 pour les irrégularités du cycle menstruel). De plus, le sondage indique que les néphrologues transplantologues abordent plus souvent les questions de fertilité avec leurs patientes que les néphrologues qui ne pratiquent pas de greffes (53 % contre 30 %, p=0,03). De manière générale, les médecins se montraient plus enclins à discuter des problèmes de fertilité (33 % contre 7,5 %, p<0,001) et des irrégularités du cycle menstruel (15 % contre 9 %, p=0.04) avec les patientes atteintes d’IRC que les autres professionnels de la santé. Enfin, en ce qui concerne le suivi des cas de ménopause précoce, 43 % des médecins se sont dits incertains quant au rôle que pourrait jouer l’hormonothérapie post-ménopausique pour les femmes atteintes d’IRC.

Conclusion: De manière générale, les néphrologues et les autres professionnels de la santé admettent que l’activité des hormones sexuelles est influencée par la fonction rénale chez les femmes atteintes d’IRC. Néanmoins, ils reconnaissent ne pas aborder d’emblée les enjeux de fertilité et les irrégularités du cycle menstruel associés à l’IRC avec leurs patientes. Ainsi, ce sondage mené à l’international témoigne d’un écart important entre les connaissances et les pratiques dans le domaine de la néphrologie.

Keywords: chronic kidney disease; estradiol; hormone therapy; nephrologist; sex hormone; survey; women.