Hepatitis C virus seroconversion among HIV-positive men who have sex with men with no history of injection drug use: Results from a clinical HIV cohort

Can J Infect Dis Med Microbiol. 2015 Jan-Feb;26(1):17-22. doi: 10.1155/2015/689671.

Abstract

Background: Internationally, there is a growing recognition that hepatitis C virus (HCV) may be sexually transmitted among HIV-positive men who have sex with men (MSM).

Objective: To report the first Canadian estimate of HCV seroincidence in 2000 to 2010 and its risk factors among HIV-positive MSM with no known history of injection drug use.

Methods: Data from the Ontario HIV Treatment Network Cohort Study, an ongoing cohort of individuals in HIV care in Ontario, were analyzed. Data were obtained from medical charts, interviews and record linkage with the provincial public health laboratories. The analysis was restricted to 1534 MSM who did not report injection drug use and had undergone ≥2 HCV antibody tests, of which the first was negative (median 6.1 person-years [PY] of follow-up; sum 9987 PY).

Results: In 2000 to 2010, 51 HCV seroconversions were observed, an overall incidence of 5.1 per 1000 PY (95% CI 3.9 to 6.7). Annual incidence varied from 1.6 to 8.9 per 1000 PY, with no statistical evidence of a temporal trend. Risk for seroconversion was elevated among men who had ever had syphilis (adjusted HR 2.5 [95% CI 1.1 to 5.5) and men who had acute syphilis infection in the previous 18 months (adjusted HR 2.8 [95% CI 1.0 to 7.9]). Risk was lower for men who had initiated antiretroviral treatment (adjusted HR 0.49 [95% CI 0.25 to 0.95]). There were no statistically significant effects of age, ethnicity, region, CD4 cell count or HIV viral load.

Conclusions: These findings suggest that periodic HCV rescreening may be appropriate in Ontario among HIV-positive MSM. Future research should seek evidence whether syphilis is simply a marker for high-risk sexual behaviour or networks, or whether it potentiates sexual HCV transmission among individuals with HIV.

Historique: Sur la scène internationale, il apparaît de plus en plus clairement que le virus de l’hépatite C (VHC) peut être transmis sexuellement entre hommes positifs au VIH ayant des relations sexuelles avec des hommes (HARSAH).

Objectif: Rendre compte de la première estimation canadienne de la séro-incidence de VHC entre 2000 et 2010 et de ses facteurs de risque chez les HARSAH positifs au VIH sans antécédents connus de consommation de drogues injectables.

Méthodologie: Les chercheurs ont analysé les données de l’Ontario HIV Treatment Network Cohort Study, une cohorte continue de personnes soignées pour le VIH en Ontario. Ils ont tiré les données de dossiers médicaux, d’entrevues et de liens entre les dossiers et les laboratoires provinciaux de santé publique. Ils ont restreint l’analyse à 1 534 HARSAH qui ne déclaraient pas consommer de drogues injectables et qui avaient subi au moins deux tests d’anticorps du VHC, dont le premier était négatif (suivi médian de 6,1 années-personne [AP]; somme de 9 987 AP).

Résultats: De 2000 à 2010, les chercheurs ont observé 51 cas de séroconversion au VHC, pour une incidence globale de 5,1 cas sur 1 000 AP (95 % IC 3,9 à 6,7). L’incidence annuelle variait entre 1,6 et 8,9 cas sur 1 000 AP, sans preuve statistique de tendance temporelle. Le risque de séroconversion était élevé chez les hommes qui n’avaient jamais eu la syphilis (RR rajusté 2,5 [95 % IC 1,1 à 5,5) et chez les hommes qui avaient eu une infection aiguë par la syphilis dans les 18 mois précédents (RR rajusté 2,8 [95 % IC 1,0 à 7,9]). Le risque était plus faible chez les hommes qui avaient entrepris un traitement anti-rétroviral (RR rajusté 0,49 [95 % IC 0,25 à 0,95]). L’âge, l’ethnie, la région, la numération des cellules CD4 et la charge virale du VIH n’avaient pas d’effet statistiquement significatif.

Conclusions: D’après ces observations, il serait judicieux de procéder au dépistage périodique du VHC chez les HARSAH positifs au VIH de l’Ontario. De prochaines recherches devraient viser à établir si la syphilis est un simple marqueur de comportements ou de réseaux sexuels à haut risque ou si elle potentialise la transmission sexuelle du VHC chez les personnes atteintes du VIH.

Keywords: HIV; Hepatitis C virus; Incidence; Men who have sex with men; Syphilis.